Manifestations à Chambéry contre le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turinpar Le Figaro 12-04-2025
Les membres du collectif écologiste «StopLyonTurin» mettent en avant la possibilité d’utiliser la ligne existante. Des centaines de personnes ont manifesté, samedi à Chambéry, contre le chantier en cours de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin. Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la préfecture, ont défilé dans la préfecture de Savoie derrière une banderole de tête où était inscrit : «On peut tout arrêter».
«Nous voulons que les gens soient au courant qu'une ligne existe déjà et qu'on n'a pas besoin d'investir autant pour cette nouvelle liaison», a déclaré Anthony Guilloud, membre des collectifs «StopLyonTurin». «Utilisons l'existant», a ajouté ce paysan installé près du tunnel en construction, en référence à la ligne ferroviaire déjà en service et «qui pourrait faire passer les deux tiers des poids lourds» empruntant actuellement la route, selon lui.
Un projet à 26 milliards d’euros Le transfert des camions de la route vers la nouvelle LGV en construction est un des arguments majeurs des partisans du projet Lyon-Turin. Une contre-manifestation de partisans au projet a réuni «une dizaine» de personnes, selon la préfecture. La ligne à grande vitesse en construction, longue de 270 km, doit à terme relier Lyon et Turin, avec 70% des voies en France et 30% en Italie. Le projet comprend un tunnel de 57,5 km traversant les Alpes et qui doit s'achever en 2033.
Lancé il y a plus de 30 ans, le projet a été évalué à plus de 26 milliards d'euros en 2012 par la Cour des comptes française mais aucun chiffrage global n'a été communiqué depuis. La section transfrontalière coûte à elle seule 11,1 milliards d'euros, selon la société publique franco-italienne Telt qui supervise ce chantier. Les investissements pour les voies françaises, un chantier supervisé par la compagnie ferroviaire française SNCF réseau, représenteraient, eux, entre 10 et 15 milliards d'euros. |